5 années déjà !
C'était en Août 2001 que quelques fous du vélo et des membres actifs du tout nouveau comité de jumelage de Bussières décidaient
de relier en vélos notre village à Nether Kellet. Cette expérience restera inoubliable.
Oui, mais voilà, pour renouveler cette aventure, il a fallu de longues années de réflexion avant de refaire
ce rêve de fou : rouler d'une seule traite de Bussières aux Kellets sans poser pied à terre, sauf pour dormir aux étapes bien sûr !
Après toutes ces années d'attente, une équipe de sauvages va se former en 2005 pour relever ce défit sportif :
Brian Greenwood de Nether kellet, Raphaël Micolon Gilles Peyrard et Roger Chaize des amis cyclos bussiérois.
Il fallait aussi prévoir l'intendance et l'assistance, ce qui fut fait grâce à la présence de 3 accompagnateurs,
Marie Christine Jean Luc Bascol, et Monique Chaize.
Finalement, au dernier moment, David Galland de Bussières (licencié FSGT à la roue d'or du Chambon Feugerolle) s'est décidé
à se joindre à nous pour nous servir de lièvre jusqu'au Havres. Il regrettera de ne pas pouvoir aller au bout du voyage !
Après de long mois de préparation physique et psychique, nous voici tous réunis le Samedi 29 Juillet 2006 à 6h45 place de
l'église pour la photo presse de départ ; surprise, quelques membres des amis cyclos allaient nous accompagner quelque km,
ce qui nous permettrait d'économiser un peu nos forces pour l'avenir.
Nous sommes encore en fin de canicule et les degrés allaient
très vite s'élever ! Les gorges de la Loire seront avalées à grande vitesse, ce qui allait laisser quelques traces à Alain qui nous
laissait au bout de 40km pour rentrer à la maison avant le repas de midi !
90km et première halte ravito : nos accompagnateurs nous préparent déjà nos premiers sandwich " jambon fromage " ainsi que les gâteaux de riz !
Brian a déjà mis pied à terre à cause d'un genou récalcitrant suite à un entraînement trop poussé dans les Alpes début Juillet
(sa kiné n'était pas trop d'accord avec sa participation au Raid, mais je ne vendrais pas la mèche une fois sur place !)
La chaleur est bien présente et la consommation liquide est très importante, surtout pour David qui impressionne par sa puissance
de pédalage : il va falloir serrer les dents !!!
On repart, mais plus qu'à 4, car nos amis de Bussières doivent penser à rentrer avant la nuit.
Les routes deviennent " casse pattes " avec des montagnes russes interminables, et en plus on se trompe de route vers Moulin,
ce qui rallonge légèrement le trajet ; heureusement, Roger a sorti de ses poches une vielle carte du coin, ce qui nous a permis
d'arriver au deuxième arrêt. Il fait de plus en plus chaud, et les tendons d'Achille de Raphaël commencent à " siffler "
Il va devoir en rester là pour aujourd'hui. Brian est impressionné par la moyenne qui affiche 30km/h.
Pas le temps de traîner, quelques sandwich, le plein en liquide, et on repart à 3 pour finir l'étape
( les relais sont de plus en plus rapprochés !). Succession de bosses de plus en plus raides et enfin le canal de l'Allier avec un
décor de carte postale ! Roger commence à rêver de prendre une carte de pêche !?... Les relances de fou signées David nous permettent
d'arriver au sprint jusqu'à Nevers ou nous passerons la première nuit. Pour le moment, je tiens le choc, et je ne parle pas de la forme
de Roger qui du haut de ses 62 ans reste frais comme une rose. Les 241km aurons été avalés à 30km/h de moyenne
(prévisions optimiste avant de partir : 27km/h) ; je vais en baver, mais il ne faut pas se plaindre, si je suis là, c'est bien que je
l'ai voulu, va falloir assumer !) La douche et le repas du soir vont remettre les organismes d'aplomb. Et pas besoin de berceuse,
et pourtant elles étaient bien là (les berceuses) ! Un groupe d'anglais en vadrouille allait chanter sous nos fenêtres jusqu'à minuit !
J'ai trouvé qu'ils chantaient bien, mais ce n'était pas l'avis de Brian !!!
Dimanche 30/07/06, après une nuit de sommeil réparatrice et un gros petit déjeuner (car il faut bien faire des réserves de calories),
nous voici partis en direction de Chartres. Le départ est organisé pour cause de séance vidéo, et c'est au pas que nous traversons
le pont sur la Loire, et brusquement, on lâche les fauves : croyez moi, c'est pas facile de se remettre en rythme après une étape comme
celle d'hier, mais à part Raphaël qui ne semble pas dans le tempo, les autres semblent au top ; ça promet ! et en plus on tombe de suite
sur une bosse sévère qui aura raison des tendons récalcitrant de Raph, car après 30 km et l'arrivée à La Charité sur Loire, il allait
remonter dans le bus ! Et surprise, Jean Luc nous annonce que le kilométrage prévu initialement était calculé à partir de là :
donc il faut rajouter 30 bornes à notre étape du jour sensée être plus cool que la veille. Sans doute transcendé par cette bonne nouvelle,
Brian s'envole devant suivi comme son ombre par Roger : et 100m plus loin ils se trompent de route ! Poursuite et retour sur la bonne
route où on va enrhumer un groupe de 100 cyclos qui se rendaient à Sancerre, peut être pour une dégustation ; certains tenteront
en vain de nous suivre, car il ne faut pas pousser tout de même ! Et enfin une nouvelle bosse : la montée dans les vignes de Sancerre,
avec des rampes à 12% !! Démonstration de David qui se permet le luxe de nous filmer en montant, Roger est courbé sur son vélo et avale
la bosse à fond (comme d'ab), quand à moi et à Brian on fait ce qu'on peut ! Il va d'ailleurs abandonner pour cette journée au sommet,
la raison étant la plus sage. Et donc, au bout de 58km on se retrouve de nouveau à 3 et il reste encore 200 bornes à s'avaler !
La digestion risque de devenir difficile, d'autant que nos GPS s'embrouillent les pinceaux, et on tourne en rond avant de retrouver
les bonnes routes, avec encore des montagnes russes qui me semblent interminables ; il faut dire que ça ne plaisante pas, le rythme est
très soutenu, et les rares cyclistes qui osent s'accrocher à nos roues ne résistent que quelques instants avant d'exploser dès que la route
remonte, on fait " rougir " le 52/13 ! Heureusement que les sandwichs jambon fromage nous aident ! (Même si on commence à en avoir le dégoût !).
Finalement, le temps commence à s'obscurcir, et David est presque allé au fossé à cause d'une guêpe qui s'était prise d'affection pour
son casque orange ; le train ne faiblit toujours pas et finalement, je me sens de mieux en mieux. Et ce qui nous pendait au nez allait
arriver : les premières gouttes s'annoncent et il reste encore 75 km avant notre arrivée ! Attention aux routes glissantes,
car après la canicule de Juillet, le bitume va se transformer en patinoire ! Mais malgré toute mon attention, le premier rond point me
sera fatal : quelle chute ! Émotion des passants et des accompagnateurs, mais plus de peur que de mal, juste un saut de chaîne, et vite
en route, il n'y a pas de temps à perdre ! Les traversées de villages sont super flippantes et j'ai bien failli rejoindre les canards qui
appréciaient ces conditions aquatiques dans une marre qui débordait presque sur les routes ! Quand à Roger et David, ils restaient
imperturbables sur leurs machines et continuaient de pédaler comme des fous, tel des chevaux de course ; ce qui a été confirmé visuellement
lorsque Roger s'est mis à écumer du cuissard comme un pur sang en vue de la ligne droite de longchamp ! Il va quand même devoir vérifier
le programme rinçage de sa machine à laver au retour !
Soudain sortie des brumes, on distingue la cathédrale de Chartres ; ça sent l'écurie, mais encore 20 bornes avant l'hôtel, et
en plus on a eu droit à une visite complète de la ville avec en prime 2 tours de rond point avant le terminus, sûrement pour tester
notre mental, mais on ne dira rien ! On est des durs à cuire, pas vrai ? 255km moyenne 31km/h !!!!!!!
Après un essorage lavage (mais pas graissage !), on se retrouve à table, et là, on oublie le régime : je me lâche et prends
une andouillette ! David suit mon idée, mais ils craque au moment de l'avaler (3 paquets de gâteaux à l'arrivée, ça calle !),
mais comme rien ne se perd, il va la garder pour demain avant son train (on en reparlera !). Pour cette nuit, pas de chant !
Seuls les ronflements ont dus mettre l'ambiance (mais moi, je n'ai rien entendu…).
Lundi 31/07/06 : c'est le grand jour, on va passer le pont de Normandie, et je sens Brian très impatient, car c'est son idée
de finir de pédaler en France sur 1 pont et de reprendre en Angleterre sur un autre pont (Humber Bridge) ; c'est décidé, Brian et Raph
feront les 60 derniers km (et nous 3 tout le parcours !). Malgré une hanche douloureuse, je me lance dans cette nouvelle étape avec le
moral car il ne pleut pas ! Et d'emblée, les accompagnateurs vont nous tester encore avec 3 tours de cathédrale et un circuit en ville
délicat, avant d'enfin se trouver sur la bonne route, où nous attendait un invité de marque : le vent de nord ouest ! Super comme
échauffement ! Les relais sont pénibles, et même David en bave (c'est dire !!). Au bout de 40 bornes, et sur une portion de route
moins fréquentée, on décide de prendre l'abri du bus. Nous voilà scotchés au pare choc sans visibilité à 30 à l'heure ! Bonjour le
stress ! Finalement on a laissé partir nos accompagnateurs pour finir seuls, et ma surprise fut totale, car on a fini à plus de 40km/h !
Du délire ! Je n'ai pas pris 1 seul relais, bien content de tenir les roues ; pour sûr, David et Roger se dopent au CO2 !!!!!
Les collines de Normandie arrivent : David nous en parle depuis 2 jours comme de quelque chose de salé ; il va falloir se dépasser,
mais finalement, pas trop de bobo ! On allait enfin pouvoir rouler à 5, et je supposais plus calmement avec nos 2 éclopés ;
c'est ce que j'espérais, car ça a flingué d'emblée ! Ils ont dû bien se marrer dans le bus en me voyant m'user ! Et si j'avais le malheur
de supplier de réduire le rythme, il m'était répondu que " tant que tu parles, c'est que ça va ", et vlan, une dent de moins et 5 km/h
de plus en punition ! C'est sûr qu'à ce rythme, David ne va pas rater son train pour Paris.
Et après une grosse dernière bosse où je me suis fait larguer, on découvre le superbe pont de Normandie, Brian en a presque la larme
à l'œil ! On monte calmement (et oui, on y est arrivé !) pour profiter du spectacle grandiose, tout en faisant gaffe aux courants d'air
quand les camions nous doublaient (il faut s'accrocher au guidon si on ne veut pas s'envoler comme les mouettes autour de nous !).
Jean Luc a à peine eu le temps de faire quelque images vidéo, et on est arrivé à la fin de l'itinéraire en France : 191km et encore 30km/h
de moyenne, on a pas traîné en route ! Et c'est là que l'andouillette de la veille ressort du frigo ! La scène restera surréaliste !
Car David avait cru bien faire en la roulant dans une serviette verte en papier, ce qui obligea Marie Christine à sortir l'éplucheur
à légume pour la nettoyer, Brian en était tout esbaudi : " oh horrible, have you seen the green saussage ? "
La journée n'est cependant pas terminée, car après avoir déposé David à la gare du Havres, plein de regrets de devoir arrêter
le raid à cause de ses obligations professionnelles (mais il reviendra une autre fois), il reste à nous rendre à Calais. Jean luc
va pouvoir se défouler, et le bus file rapidement sur l'autoroute ; Roger trouve qu'il est plus pénible de faire le trajet en voiture
qu'en vélo !
Enfin les plages et les côtes anglaises sont en vue. Ce soir on oublie la diététique, et tout le monde va se régaler de moules frittes.
On ne doit pas manquer ça quand même !
Lundi 01/08/06, journée de repos (enfin presque), mise à profit pour traverser le " Chanel " et rejoindre Hull au plus vite,
côte nord est de l'Angleterre, ou nous attend le " Humber bridge ". Quand je dis au plus vite, il nous a fallu déchanter, car
les bouchons et l'intensité du trafic réduisaient notre progression ; Brian, cartes en mains, nous guidait, et en voyant le trajet
suivi, on se posait des questions : la ligne droite n'est donc pas le plus court chemin ! Et finalement, alors que la pluie était
de plus en plus présente, nous voici en vue de ce célèbre pont : on va pouvoir se dégripper les articulations très mal en point après
tous ses kilomètres de bus. Arrêt pipi (qui choque notre britannique, car ça ne se fait pas ici !!???) et on va se lancer sur les routes
anglaises ; il ne faut pas oublier de rouler à gauche, prendre les ronds points par la gauche, et je ne vous dit pas les carrefours !
Les eaux boueuses de la Humber River ne sont guère encourageantes, mais la traversée du pont se passe bien, une voie sécurisée étant à
la disposition des vélos ! Ca nous change ! Par contre, on va très vite être dans l'ambiance météo : la pluie s'abat sur nous au moment
où on attaque une grande route toute droite et hyper fréquentée ! Stress froid attention de tous les instants ; seul Brian est à l'aise,
et je reste près de sa roue arrière qui me douche un peu plus ; cette fois Roger reste en queue ! Au loin la cathédrale de Beverley
apparaît en même temps que la pluie se calme ; on a laissé une autoroute derrière nous et ça fait du bien d'avoir moins de circulation.
Je me rappelle de notre raid 2001, et de la réaction de Thierry qui sous la pluie avait balancé son vélo dans la voiture balai !
Les 25 premier km sont bouclés à la petite moyenne de 25km/h (une misère), mais on est encore en vie à l'auberge de jeunesse, où ma
première préoccupation aura été de trouver les toilettes (ça pressait avec toute cette eau qui nous avait douché !). Mais vite, une
autre douche, et il fallait rapidement trouver un pub pour manger, car en Angleterre on n'a pas l'habitude de manger après 20h00.
Quand on est entré dans le pub, on a immédiatement ressenti le dépaysement, car le patron qui nous accueillait avait plutôt l'air d'un
malfrat, je ne vous dit pas la tête de Monique et Roger qui découvraient ce pays et ses coutumes ; mais derrière les tatouages et les
piercings se cachait une charmante personne d'une très grande délicatesse et politesse " so british ". Raphaël allait pouvoir débuter
ses dégustations de bières et le débit anglais de Brian atteignait le paroxysme ! Il allait encore falloir s'accrocher, mais cette fois
avec la langue ! En plus l'accent du Yorkshire, c'est pas mal non plus, et Brian avouera ne pas trop apprécier les autochtones.
Il n'y a pas que chez nous que les antagonismes régionaux sévissent, on a donc pas mal de point en commun ! La grande angoisse des
repas anglais allait s'avérer inutile : on mange bien ici, pas d'idée préconçue. De toute façon, il faut goûter de tout. Et c'est de
toute façon bien meilleur que les sandwichs jambon fromage !!!
La nuit en dortoir nous a bien reposé, mais Marie Christine a de son côté stressé car notre superbe auberge était un monastère retapé,
et elle s'est crue dans le château de Harry Potter, craignant de voir sortir un monstre des murs en pierres !
Mardi 02/08/06, on attaque la traversée Est Ouest jusqu'à Hawes (prononcez oze ?). Le petit déjeuner avec haricots blancs sauce
tomate saucisses œufs bacon et toast très gras passera comme une lettre à la poste. Dehors, grosse humidité ambiante, ciel plombé,
ça promet ! Mais bon, on n'est pas des mauviettes, et on se lance, cap à l'ouest. On est tous les 4 sur les vélos et l'air du pays
a sans doute guéri Brian. Les tendons de Raph ne lui posent plus de problème (???). Et les miles passent (forcément moins vite que
les kilomètres), on regrette déjà l'absence de notre lièvre David, mais on avance quand même pas trop mal. N'imaginez pas que l'Angleterre
est un pays tout plat : les routes sont tracées toute droite, quelque soit le relief, et on affronte des passages avec de gros pourcentages.
Au loin, le ciel est de plus en plus noir, et on préfère ne pas regarder. Les villages traversés sont magnifiques ; mais la route
s'élève, car nous montons au sommet d'un plateau à la fin duquel est annoncé une descente interdite aux camions et caravanes (???)
Mais où va-t-on ? Et comme par magie, avec le vent de face qui se renforce, arrive la pluie !!!!! Et quelle pluie !!!! 30 km jusqu'à
l'étape intermédiaire à Thirsk ; et je crois que Roger et moi, on a eu la trouille de notre vie de cyclo, car dans ces conditions
météo dantesques, on s'est retrouvé dans une descente de 3 km à 22% de moyenne !!!! Là c'est du délire, presque pas de freins,
visibilité médiocre avec nos lunettes de myopes vent de face, et tremblements (de peur ou de froid ?). Je ne sais pas encore comment
on a fait pour arriver en bas entiers ! Et la suite !!!! 10km sur une route transformée en piscine olympique, avec des camions qui
doublaient ou nous croisaient dans des gerbes d'eau ! Quel pied ! Brian, lui, avait des vêtements " waterproof " Raph semblait étrangement
bien (en apparence), nous deux on en bavait ! Du coup, à l'étape, c'est la première fois que j'ai vu Roger craquer : il allait abandonner
après seulement 95km à 27km/h de moyenne. On a décidé de rester solidaire et on a rentré les vélos dans le bus…. Coup de blues….
Mais très vite, l'ambiance allait redevenir festive après un mémorable strip tease en plein centre ville, plus ou moins à l'abri
sous un porche desservant un hôtel sous le regard surpris des anglais qui n'en perdaient pas pour autant leur légendaire phlegme ;
Brian n'en est toujours pas remis. Finalement, on a bien fait d'arrêter là car les 70 km suivant se son fait son le déluge, et à
l'arrivée, il a fallu vider l'eau qui remplissait le cadre du vélo de Raphaël ! Beaucoup de nettoyage demain, la chaîne commençait
à rouiller ! Heureusement, les anglais sont des gents très organisés, et à l'auberge de jeunesse, il y avait une pièce chauffée pour
les vêtements et les chaussures (driing room) ; malgré l'odeur que vous pourrez imaginer, c'était une très riche idée. Une pancarte à
l'entrée attira mon regard : " pets are forbiden ", jeu de mot sans doute, ou bien, est ce à cause des haricots du matin ?
Nouveau pub pour la soirée, avec discussion étrange sur le vin avec des australiens, car dans cette superbe région du Dale,
il semble y avoir pas mal d'étrangers qui viennent pour faire de la randonnée ; la nuit sera calme, et même notre voisin de
chambrée " crocodile dundy " n'a pas semblé perturbé par nos ronflements, mais c'est peut être grâce à son masque de Zorro qu'il
portait la nuit !
Mercredi 03/08/06, c'est le D day ! On va arriver au bout de notre aventure. Les Kellets doivent être, comme toujours, prêts
pour une réception dont ils ont le secret. Comme à chaque fois qu'on arrive dans le Lancashire, le soleil radieux nous accompagne !
Et dire que nous sommes si près du Lake District, région la plus arrosée d'Angleterre ! Il fait quand même bien frisquet pendant
le nettoyage de nos vélos. John et Judith Bentham nous rejoignent à l'auberge, car John a décidé de rouler avec nous jusqu'à
Nether Kellet malgré son départ en vacances le lendemain : l'amitié, ça fait plaisir, et son courage nous impressionne, car son
matériel datant de près de 20 ans parait limite par rapport à nos machines modernes. En plus, il pédale fort, le bougre !
Pas de problème pour tenir le rythme élevé de Roger et Raphaël certainement déchaînés par la beauté du paysage et l'écurie
toute proche. On va tellement vite qu'on est parvenu à semer nos accompagnateurs (c'est pas de notre faute, c'est lui, John,
le coupable !!!) ; Jean Luc s'est fait un sang d'encre, mais après ½ heure d'attente voici le bus ! Il ne reste plus qu'à rouler
tranquille jusqu'à Nether Kellet car on est en avance pour la réception d'arrivée, qui a été à la hauteur de l'évènement,
avec banderoles et vin blanc pétillant d'Angleterre (il y en a et ce n'est pas mauvais !). On arrive main dans la main avec Brian,
avec une grosse émotion, et le sentiment du devoir accompli. Maintenant on a plus qu'à profiter des quelques jours dans le Lancashire
avant de rentrer à Bussières des souvenirs plein la tête. J'espère qu'un jour, on renouvellera ce périple !!!
Gilles Peyrard
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