Accueil du site

ARTICLES DIVERS

Récit Jean Claude Danière "Bussièroise 2008"

Récit Gilles Peyrard "Raid cyclo 2006 en Angleterre"

Ben Greenwood champion de Grande Bretagne

Récit René Souzy "Le super-B.R.A"

Récit Roger Chaize "Le meilleur……donc dopé"



Récit de Jean Claude Danière:
3 mai 2008 - à la Bussièroise

L’ami Jean-Paul, participant et adhèrent de notre club montait tranquillement sur le parcours des 80 km
de la Bussiéroise.
Pas de chance, un trou et la roue arrière cassa.
Deux compères passaient et lui firent remarquer sans trop de délicatesse que l’incident était du à son poids
mignon frôlant le quintal.
Jean-Paul un peu surpris, voir vexé, ne répondit que par sa bonne humeur, leur faisant remarquer que l’incident,
à tous, peut arriver.
Jean-Paul fut dépanné par Roger en voiture balai.
L’histoire aurait pu se terminer là et ne valait sans doute pas le coup d’être cité, Mais ….
Quelques kilomètres plus loin, à la surprise de JP, les deux compères étaient arrêtés, vélos à la main,
le pneu d’un, éclaté.
Jean-Paul en rit et leur retourna, bien sur leur compliment sur la fraîcheur du cycliste …
JP bon Prince leur passa son pneu devenu inutile à la roue cassée, sans rancune, sans une tune.

JC




Gilles Peyrard Raid cyclo 2006 en Angleterre

5 années déjà !
C'était en Août 2001 que quelques fous du vélo et des membres actifs du tout nouveau comité de jumelage de Bussières décidaient de relier en vélos notre village à Nether Kellet. Cette expérience restera inoubliable.
Oui, mais voilà, pour renouveler cette aventure, il a fallu de longues années de réflexion avant de refaire ce rêve de fou : rouler d'une seule traite de Bussières aux Kellets sans poser pied à terre, sauf pour dormir aux étapes bien sûr !
Après toutes ces années d'attente, une équipe de sauvages va se former en 2005 pour relever ce défit sportif : Brian Greenwood de Nether kellet, Raphaël Micolon Gilles Peyrard et Roger Chaize des amis cyclos bussiérois. Il fallait aussi prévoir l'intendance et l'assistance, ce qui fut fait grâce à la présence de 3 accompagnateurs, Marie Christine Jean Luc Bascol, et Monique Chaize.

Finalement, au dernier moment, David Galland de Bussières (licencié FSGT à la roue d'or du Chambon Feugerolle) s'est décidé à se joindre à nous pour nous servir de lièvre jusqu'au Havres. Il regrettera de ne pas pouvoir aller au bout du voyage !

Après de long mois de préparation physique et psychique, nous voici tous réunis le Samedi 29 Juillet 2006 à 6h45 place de l'église pour la photo presse de départ ; surprise, quelques membres des amis cyclos allaient nous accompagner quelque km, ce qui nous permettrait d'économiser un peu nos forces pour l'avenir.
Nous sommes encore en fin de canicule et les degrés allaient très vite s'élever ! Les gorges de la Loire seront avalées à grande vitesse, ce qui allait laisser quelques traces à Alain qui nous laissait au bout de 40km pour rentrer à la maison avant le repas de midi !
90km et première halte ravito : nos accompagnateurs nous préparent déjà nos premiers sandwich " jambon fromage " ainsi que les gâteaux de riz !
Brian a déjà mis pied à terre à cause d'un genou récalcitrant suite à un entraînement trop poussé dans les Alpes début Juillet (sa kiné n'était pas trop d'accord avec sa participation au Raid, mais je ne vendrais pas la mèche une fois sur place !)
La chaleur est bien présente et la consommation liquide est très importante, surtout pour David qui impressionne par sa puissance de pédalage : il va falloir serrer les dents !!! On repart, mais plus qu'à 4, car nos amis de Bussières doivent penser à rentrer avant la nuit.
Les routes deviennent " casse pattes " avec des montagnes russes interminables, et en plus on se trompe de route vers Moulin, ce qui rallonge légèrement le trajet ; heureusement, Roger a sorti de ses poches une vielle carte du coin, ce qui nous a permis d'arriver au deuxième arrêt. Il fait de plus en plus chaud, et les tendons d'Achille de Raphaël commencent à " siffler " Il va devoir en rester là pour aujourd'hui. Brian est impressionné par la moyenne qui affiche 30km/h.
Pas le temps de traîner, quelques sandwich, le plein en liquide, et on repart à 3 pour finir l'étape ( les relais sont de plus en plus rapprochés !). Succession de bosses de plus en plus raides et enfin le canal de l'Allier avec un décor de carte postale ! Roger commence à rêver de prendre une carte de pêche !?... Les relances de fou signées David nous permettent d'arriver au sprint jusqu'à Nevers ou nous passerons la première nuit. Pour le moment, je tiens le choc, et je ne parle pas de la forme de Roger qui du haut de ses 62 ans reste frais comme une rose. Les 241km aurons été avalés à 30km/h de moyenne (prévisions optimiste avant de partir : 27km/h) ; je vais en baver, mais il ne faut pas se plaindre, si je suis là, c'est bien que je l'ai voulu, va falloir assumer !) La douche et le repas du soir vont remettre les organismes d'aplomb. Et pas besoin de berceuse, et pourtant elles étaient bien là (les berceuses) ! Un groupe d'anglais en vadrouille allait chanter sous nos fenêtres jusqu'à minuit ! J'ai trouvé qu'ils chantaient bien, mais ce n'était pas l'avis de Brian !!!


Dimanche 30/07/06, après une nuit de sommeil réparatrice et un gros petit déjeuner (car il faut bien faire des réserves de calories), nous voici partis en direction de Chartres. Le départ est organisé pour cause de séance vidéo, et c'est au pas que nous traversons le pont sur la Loire, et brusquement, on lâche les fauves : croyez moi, c'est pas facile de se remettre en rythme après une étape comme celle d'hier, mais à part Raphaël qui ne semble pas dans le tempo, les autres semblent au top ; ça promet ! et en plus on tombe de suite sur une bosse sévère qui aura raison des tendons récalcitrant de Raph, car après 30 km et l'arrivée à La Charité sur Loire, il allait remonter dans le bus ! Et surprise, Jean Luc nous annonce que le kilométrage prévu initialement était calculé à partir de là : donc il faut rajouter 30 bornes à notre étape du jour sensée être plus cool que la veille. Sans doute transcendé par cette bonne nouvelle, Brian s'envole devant suivi comme son ombre par Roger : et 100m plus loin ils se trompent de route ! Poursuite et retour sur la bonne route où on va enrhumer un groupe de 100 cyclos qui se rendaient à Sancerre, peut être pour une dégustation ; certains tenteront en vain de nous suivre, car il ne faut pas pousser tout de même ! Et enfin une nouvelle bosse : la montée dans les vignes de Sancerre, avec des rampes à 12% !! Démonstration de David qui se permet le luxe de nous filmer en montant, Roger est courbé sur son vélo et avale la bosse à fond (comme d'ab), quand à moi et à Brian on fait ce qu'on peut ! Il va d'ailleurs abandonner pour cette journée au sommet, la raison étant la plus sage. Et donc, au bout de 58km on se retrouve de nouveau à 3 et il reste encore 200 bornes à s'avaler ! La digestion risque de devenir difficile, d'autant que nos GPS s'embrouillent les pinceaux, et on tourne en rond avant de retrouver les bonnes routes, avec encore des montagnes russes qui me semblent interminables ; il faut dire que ça ne plaisante pas, le rythme est très soutenu, et les rares cyclistes qui osent s'accrocher à nos roues ne résistent que quelques instants avant d'exploser dès que la route remonte, on fait " rougir " le 52/13 ! Heureusement que les sandwichs jambon fromage nous aident ! (Même si on commence à en avoir le dégoût !). Finalement, le temps commence à s'obscurcir, et David est presque allé au fossé à cause d'une guêpe qui s'était prise d'affection pour son casque orange ; le train ne faiblit toujours pas et finalement, je me sens de mieux en mieux. Et ce qui nous pendait au nez allait arriver : les premières gouttes s'annoncent et il reste encore 75 km avant notre arrivée ! Attention aux routes glissantes, car après la canicule de Juillet, le bitume va se transformer en patinoire ! Mais malgré toute mon attention, le premier rond point me sera fatal : quelle chute ! Émotion des passants et des accompagnateurs, mais plus de peur que de mal, juste un saut de chaîne, et vite en route, il n'y a pas de temps à perdre ! Les traversées de villages sont super flippantes et j'ai bien failli rejoindre les canards qui appréciaient ces conditions aquatiques dans une marre qui débordait presque sur les routes ! Quand à Roger et David, ils restaient imperturbables sur leurs machines et continuaient de pédaler comme des fous, tel des chevaux de course ; ce qui a été confirmé visuellement lorsque Roger s'est mis à écumer du cuissard comme un pur sang en vue de la ligne droite de longchamp ! Il va quand même devoir vérifier le programme rinçage de sa machine à laver au retour !
Soudain sortie des brumes, on distingue la cathédrale de Chartres ; ça sent l'écurie, mais encore 20 bornes avant l'hôtel, et en plus on a eu droit à une visite complète de la ville avec en prime 2 tours de rond point avant le terminus, sûrement pour tester notre mental, mais on ne dira rien ! On est des durs à cuire, pas vrai ? 255km moyenne 31km/h !!!!!!! Après un essorage lavage (mais pas graissage !), on se retrouve à table, et là, on oublie le régime : je me lâche et prends une andouillette ! David suit mon idée, mais ils craque au moment de l'avaler (3 paquets de gâteaux à l'arrivée, ça calle !), mais comme rien ne se perd, il va la garder pour demain avant son train (on en reparlera !). Pour cette nuit, pas de chant ! Seuls les ronflements ont dus mettre l'ambiance (mais moi, je n'ai rien entendu…).


Lundi 31/07/06 : c'est le grand jour, on va passer le pont de Normandie, et je sens Brian très impatient, car c'est son idée de finir de pédaler en France sur 1 pont et de reprendre en Angleterre sur un autre pont (Humber Bridge) ; c'est décidé, Brian et Raph feront les 60 derniers km (et nous 3 tout le parcours !). Malgré une hanche douloureuse, je me lance dans cette nouvelle étape avec le moral car il ne pleut pas ! Et d'emblée, les accompagnateurs vont nous tester encore avec 3 tours de cathédrale et un circuit en ville délicat, avant d'enfin se trouver sur la bonne route, où nous attendait un invité de marque : le vent de nord ouest ! Super comme échauffement ! Les relais sont pénibles, et même David en bave (c'est dire !!). Au bout de 40 bornes, et sur une portion de route moins fréquentée, on décide de prendre l'abri du bus. Nous voilà scotchés au pare choc sans visibilité à 30 à l'heure ! Bonjour le stress ! Finalement on a laissé partir nos accompagnateurs pour finir seuls, et ma surprise fut totale, car on a fini à plus de 40km/h ! Du délire ! Je n'ai pas pris 1 seul relais, bien content de tenir les roues ; pour sûr, David et Roger se dopent au CO2 !!!!! Les collines de Normandie arrivent : David nous en parle depuis 2 jours comme de quelque chose de salé ; il va falloir se dépasser, mais finalement, pas trop de bobo ! On allait enfin pouvoir rouler à 5, et je supposais plus calmement avec nos 2 éclopés ; c'est ce que j'espérais, car ça a flingué d'emblée ! Ils ont dû bien se marrer dans le bus en me voyant m'user ! Et si j'avais le malheur de supplier de réduire le rythme, il m'était répondu que " tant que tu parles, c'est que ça va ", et vlan, une dent de moins et 5 km/h de plus en punition ! C'est sûr qu'à ce rythme, David ne va pas rater son train pour Paris.
Et après une grosse dernière bosse où je me suis fait larguer, on découvre le superbe pont de Normandie, Brian en a presque la larme à l'œil ! On monte calmement (et oui, on y est arrivé !) pour profiter du spectacle grandiose, tout en faisant gaffe aux courants d'air quand les camions nous doublaient (il faut s'accrocher au guidon si on ne veut pas s'envoler comme les mouettes autour de nous !). Jean Luc a à peine eu le temps de faire quelque images vidéo, et on est arrivé à la fin de l'itinéraire en France : 191km et encore 30km/h de moyenne, on a pas traîné en route ! Et c'est là que l'andouillette de la veille ressort du frigo ! La scène restera surréaliste ! Car David avait cru bien faire en la roulant dans une serviette verte en papier, ce qui obligea Marie Christine à sortir l'éplucheur à légume pour la nettoyer, Brian en était tout esbaudi : " oh horrible, have you seen the green saussage ? "
La journée n'est cependant pas terminée, car après avoir déposé David à la gare du Havres, plein de regrets de devoir arrêter le raid à cause de ses obligations professionnelles (mais il reviendra une autre fois), il reste à nous rendre à Calais. Jean luc va pouvoir se défouler, et le bus file rapidement sur l'autoroute ; Roger trouve qu'il est plus pénible de faire le trajet en voiture qu'en vélo !
Enfin les plages et les côtes anglaises sont en vue. Ce soir on oublie la diététique, et tout le monde va se régaler de moules frittes. On ne doit pas manquer ça quand même !


Lundi 01/08/06, journée de repos (enfin presque), mise à profit pour traverser le " Chanel " et rejoindre Hull au plus vite, côte nord est de l'Angleterre, ou nous attend le " Humber bridge ". Quand je dis au plus vite, il nous a fallu déchanter, car les bouchons et l'intensité du trafic réduisaient notre progression ; Brian, cartes en mains, nous guidait, et en voyant le trajet suivi, on se posait des questions : la ligne droite n'est donc pas le plus court chemin ! Et finalement, alors que la pluie était de plus en plus présente, nous voici en vue de ce célèbre pont : on va pouvoir se dégripper les articulations très mal en point après tous ses kilomètres de bus. Arrêt pipi (qui choque notre britannique, car ça ne se fait pas ici !!???) et on va se lancer sur les routes anglaises ; il ne faut pas oublier de rouler à gauche, prendre les ronds points par la gauche, et je ne vous dit pas les carrefours ! Les eaux boueuses de la Humber River ne sont guère encourageantes, mais la traversée du pont se passe bien, une voie sécurisée étant à la disposition des vélos ! Ca nous change ! Par contre, on va très vite être dans l'ambiance météo : la pluie s'abat sur nous au moment où on attaque une grande route toute droite et hyper fréquentée ! Stress froid attention de tous les instants ; seul Brian est à l'aise, et je reste près de sa roue arrière qui me douche un peu plus ; cette fois Roger reste en queue ! Au loin la cathédrale de Beverley apparaît en même temps que la pluie se calme ; on a laissé une autoroute derrière nous et ça fait du bien d'avoir moins de circulation. Je me rappelle de notre raid 2001, et de la réaction de Thierry qui sous la pluie avait balancé son vélo dans la voiture balai ! Les 25 premier km sont bouclés à la petite moyenne de 25km/h (une misère), mais on est encore en vie à l'auberge de jeunesse, où ma première préoccupation aura été de trouver les toilettes (ça pressait avec toute cette eau qui nous avait douché !). Mais vite, une autre douche, et il fallait rapidement trouver un pub pour manger, car en Angleterre on n'a pas l'habitude de manger après 20h00. Quand on est entré dans le pub, on a immédiatement ressenti le dépaysement, car le patron qui nous accueillait avait plutôt l'air d'un malfrat, je ne vous dit pas la tête de Monique et Roger qui découvraient ce pays et ses coutumes ; mais derrière les tatouages et les piercings se cachait une charmante personne d'une très grande délicatesse et politesse " so british ". Raphaël allait pouvoir débuter ses dégustations de bières et le débit anglais de Brian atteignait le paroxysme ! Il allait encore falloir s'accrocher, mais cette fois avec la langue ! En plus l'accent du Yorkshire, c'est pas mal non plus, et Brian avouera ne pas trop apprécier les autochtones. Il n'y a pas que chez nous que les antagonismes régionaux sévissent, on a donc pas mal de point en commun ! La grande angoisse des repas anglais allait s'avérer inutile : on mange bien ici, pas d'idée préconçue. De toute façon, il faut goûter de tout. Et c'est de toute façon bien meilleur que les sandwichs jambon fromage !!!
La nuit en dortoir nous a bien reposé, mais Marie Christine a de son côté stressé car notre superbe auberge était un monastère retapé, et elle s'est crue dans le château de Harry Potter, craignant de voir sortir un monstre des murs en pierres !


Mardi 02/08/06, on attaque la traversée Est Ouest jusqu'à Hawes (prononcez oze ?). Le petit déjeuner avec haricots blancs sauce tomate saucisses œufs bacon et toast très gras passera comme une lettre à la poste. Dehors, grosse humidité ambiante, ciel plombé, ça promet ! Mais bon, on n'est pas des mauviettes, et on se lance, cap à l'ouest. On est tous les 4 sur les vélos et l'air du pays a sans doute guéri Brian. Les tendons de Raph ne lui posent plus de problème (???). Et les miles passent (forcément moins vite que les kilomètres), on regrette déjà l'absence de notre lièvre David, mais on avance quand même pas trop mal. N'imaginez pas que l'Angleterre est un pays tout plat : les routes sont tracées toute droite, quelque soit le relief, et on affronte des passages avec de gros pourcentages. Au loin, le ciel est de plus en plus noir, et on préfère ne pas regarder. Les villages traversés sont magnifiques ; mais la route s'élève, car nous montons au sommet d'un plateau à la fin duquel est annoncé une descente interdite aux camions et caravanes (???) Mais où va-t-on ? Et comme par magie, avec le vent de face qui se renforce, arrive la pluie !!!!! Et quelle pluie !!!! 30 km jusqu'à l'étape intermédiaire à Thirsk ; et je crois que Roger et moi, on a eu la trouille de notre vie de cyclo, car dans ces conditions météo dantesques, on s'est retrouvé dans une descente de 3 km à 22% de moyenne !!!! Là c'est du délire, presque pas de freins, visibilité médiocre avec nos lunettes de myopes vent de face, et tremblements (de peur ou de froid ?). Je ne sais pas encore comment on a fait pour arriver en bas entiers ! Et la suite !!!! 10km sur une route transformée en piscine olympique, avec des camions qui doublaient ou nous croisaient dans des gerbes d'eau ! Quel pied ! Brian, lui, avait des vêtements " waterproof " Raph semblait étrangement bien (en apparence), nous deux on en bavait ! Du coup, à l'étape, c'est la première fois que j'ai vu Roger craquer : il allait abandonner après seulement 95km à 27km/h de moyenne. On a décidé de rester solidaire et on a rentré les vélos dans le bus…. Coup de blues…. Mais très vite, l'ambiance allait redevenir festive après un mémorable strip tease en plein centre ville, plus ou moins à l'abri sous un porche desservant un hôtel sous le regard surpris des anglais qui n'en perdaient pas pour autant leur légendaire phlegme ; Brian n'en est toujours pas remis. Finalement, on a bien fait d'arrêter là car les 70 km suivant se son fait son le déluge, et à l'arrivée, il a fallu vider l'eau qui remplissait le cadre du vélo de Raphaël ! Beaucoup de nettoyage demain, la chaîne commençait à rouiller ! Heureusement, les anglais sont des gents très organisés, et à l'auberge de jeunesse, il y avait une pièce chauffée pour les vêtements et les chaussures (driing room) ; malgré l'odeur que vous pourrez imaginer, c'était une très riche idée. Une pancarte à l'entrée attira mon regard : " pets are forbiden ", jeu de mot sans doute, ou bien, est ce à cause des haricots du matin ? Nouveau pub pour la soirée, avec discussion étrange sur le vin avec des australiens, car dans cette superbe région du Dale, il semble y avoir pas mal d'étrangers qui viennent pour faire de la randonnée ; la nuit sera calme, et même notre voisin de chambrée " crocodile dundy " n'a pas semblé perturbé par nos ronflements, mais c'est peut être grâce à son masque de Zorro qu'il portait la nuit !


Mercredi 03/08/06, c'est le D day ! On va arriver au bout de notre aventure. Les Kellets doivent être, comme toujours, prêts pour une réception dont ils ont le secret. Comme à chaque fois qu'on arrive dans le Lancashire, le soleil radieux nous accompagne ! Et dire que nous sommes si près du Lake District, région la plus arrosée d'Angleterre ! Il fait quand même bien frisquet pendant le nettoyage de nos vélos. John et Judith Bentham nous rejoignent à l'auberge, car John a décidé de rouler avec nous jusqu'à Nether Kellet malgré son départ en vacances le lendemain : l'amitié, ça fait plaisir, et son courage nous impressionne, car son matériel datant de près de 20 ans parait limite par rapport à nos machines modernes. En plus, il pédale fort, le bougre ! Pas de problème pour tenir le rythme élevé de Roger et Raphaël certainement déchaînés par la beauté du paysage et l'écurie toute proche. On va tellement vite qu'on est parvenu à semer nos accompagnateurs (c'est pas de notre faute, c'est lui, John, le coupable !!!) ; Jean Luc s'est fait un sang d'encre, mais après ½ heure d'attente voici le bus ! Il ne reste plus qu'à rouler tranquille jusqu'à Nether Kellet car on est en avance pour la réception d'arrivée, qui a été à la hauteur de l'évènement, avec banderoles et vin blanc pétillant d'Angleterre (il y en a et ce n'est pas mauvais !). On arrive main dans la main avec Brian, avec une grosse émotion, et le sentiment du devoir accompli. Maintenant on a plus qu'à profiter des quelques jours dans le Lancashire avant de rentrer à Bussières des souvenirs plein la tête. J'espère qu'un jour, on renouvellera ce périple !!!

Gilles Peyrard









Ben Greenwood un enfant de NETHER KELLET, un futur grand du cyclisme Européen.

Le village de Bussières est jumelé depuis 2002 avec les communes anglaises de Nether Kellet et Over Kellet
situées au bord de la mer d'Irlande dans le Lancashire, près de la ville de Lancaster à 100 km au nord
des cités de Liverpool et Manchester, la "région des lacs" est très proche et riche en paysages superbes
Ben Greenwood est originaire de Nether Kellet.

Ci dessous un article paru dans la presse Anglaise après les championnats nationaux 2006.

Ben Greenwood - Meilleur de Grande-Bretagne en remportant le titre suprême

par Steven Hewitt
Samedi dernier, BEN Greenwood a continué sa collection de victoires d’une saison brillante en gagnant son deuxième championnat national de cyclisme.
Le coureur cycliste de Nether Kellet a ajouté au titre de la course sur route décroché deux mois plus tôt celui du championnat du contre-la-montre de la catégorie des moins de 23 ans.
Cela prouve bien que Greenwood, agé de 21 ans, est appelé à réaliser de grandes choses, y compris la carrière de coureur de niveau européen à laquelle il aspire.
Il a déclaré « J’ai vraiment eu une très bonne saison, c’est super de remporter un titre national et le fait de le doubler en ayant déjà gagné la course sur route est un vrai exploit. »
« Avant de gagner cette course, je ne pensais pas être un très bon coureur contre la montre. Je me suis plutôt concentré sur la course sur route et c’était une petite surprise pour moi de gagner. »
Pendant cette belle journée dans le Yorkshire qui était pourtant ventée, Greenwood est parti le dernier 2 minutes après l’ancien champion des juniors du contre-la-montre, James Sampson, qu’il a rattrapé après un demi tour.
Au fil du parcours accidenté et technique, Greenwood a atteint des vitesses de 50mph (env. 80 km/h) et creusé l’écart à 50 secondes. Il a enregistré un temps de 42 minutes et 51 secondes avec une avance d’une minute et 5 secondes à l’arrivée.
Sa victoire est une preuve supplémentaire de sa polyvalence.
Il y a deux semaines, il est devenu champion national de la course sur route de la catégorie des moins de 23 ans à l’issue d’un rude combat pour la victoire sur 96 milles (env. 155 km) dans le Buckinghamshire.
A la fin du mois d’octobre de cette année, il participera ensuite au championnat national de course de côtes pour tenter un triplé.
Il espère également être sélectionné ce mois-ci pour faire partie de l’équipe britannique aux Championnats du Monde en Espagne.
Greenwood a éprouvé une certaine déception lors qu’il n’a pas été sélectionné pour le Tour de Grande-Bretagne de la semaine dernière.
Son équipe, le numéro un du classement britannique, le recycling.co.uk/MGXPower/Litespeed, ne l’a pas sélectionné dans son équipe pour le Tour qui s’est terminé la semaine dernière à Londres après une journée dans le Lancashire.
C’est le règlement qui a voulu que Greenwood ne puisse pas courir pour la Grande-Bretagne, étant donné que son équipe professionnelle a participé.
Il a néanmoins eu l’occasion de courir dans la course de support de dimanche à Londres portant son maillot de champion national gagné la veille à Penistone.
« Il y avait beaucoup de foule, c’était une très belle expérience » a-il dit.
Mais avec le soutien de l’équipe du recycling.co.uk/MGXPower/Litespeed basée à Lancaster, Greenwood dit avoir obtenu ce qu’il visait.
« L’année dernière, j’ai eu deux médailles de bronzes et maintenant j’ai eu deux médailles d’or. Mais il était temps que je progresse au niveau de la course et ces deux résultats vont m’aider à faire mon chemin.
Je veux finir par courir pour l’une des meilleures équipes professionnelles du continent et viser les courses du plus haut niveau.
Cela a été une très belle expérience de courir avec les meilleurs coureurs du pays et j’espère continuer à progresser dans l’avenir. »





Ben Greenwood
Ben Greenwood fonce à travers Londres lors de la course de support du Tour de la Grande-Bretagne dans le maillot qu’il vient de remporter la veille en gagnant le contre-la-montre du championnat des moins de 23 ans.
Ben Greenwood à la maison.
PHOTOS HENRY IDDON et STEVE PENDRILL







Le premier récit de notre jeune site nous le devons à René Souzy l'un des cyclos
les plus expérimentés de notre groupe. René viendra souvent sur cette page pour
raconter ses aventures (ou mésaventures) vélocipèdiques. A suivre....


Parole à René.

Nouveau à Bussières: un site Internet, et qui plus est: sur le cyclisme. Alors, vous pensez bien, il n'a pas fallu longtemps pour me convaincre d'y apporter mon grain de sel.
Ce que je vais tenter de vous raconter n'a rien d'extraordinaire. Mais si à la fin de ce récit, j'ai réussi à convaincre ne serait-ce qu'un seul cyclo à tenter une telle randonnée, alors je serai comblé.
Des souvenirs de cyclo, j'en ai à en faire un livre. J'ai signé récemment ma… 26ème licence de cyclotouriste, et j'ai quelques souvenirs antérieurs. Alors je vais vous raconter le souvenir "le plus long". Vous allez bientôt comprendre.
Ma passion pour le vélo remonte à …Je ne sais pas !! Disons que je n'ai pas de souvenir avant mon époque vélo. Il faut dire que déjà pour aller à l'école, j'utilisais cette machine géniale vers l'âge de sept ans. Et j'aimais mieux ma bicyclette que l'école !! Après avoir "tâté" du foot comme tous les jeunes de mon âge, (il n'y avait que cette possibilité comme sport dans nos campagnes) j'ai vite compris tout ce que le vélo pouvait m'apporter. Plus d'arbitre, plus de blessure, plus de carton rouge, plus d'entraîneurs, (ceux qui croient avoir la science infuse): tous les dimanches, j'allais avoir droit à ma dose de bonheur. Le cyclotourisme ? Une passion, une religion, une politique, mieux: une drogue. Et pas chère, pas interdite. Quand sera t-elle obligatoire ?
Au fait, venons-en au fait. J'y arrive.
Juillet 1987. Année impaire, donc B.R.A. (Brevet de Randonneur des Alpes). Partant en 1981 (mais annulé à cause de la neige), "diplômé" en 1983, je m'inscris cette fois pour le super-B.R.A. 300 kilomètres dans la journée mais "que" quatre bosses et trois descentes. Mais tout de même 5400 mètres de dénivelé (positif, ça va de soi !), à trente quatre ans (soit l'âge de la retraite des coureurs). Dans la série des brevets montagnards, j'ai toujours considéré le B.R.A. comme le plus facile. Dans les brevets des Vosges ou du Massif Central, vous avez au moins une dizaine de bosses; là: quatre ! Ca va être cool… Après un entraînement "classique" (j'ai moins de 3000 km depuis le début de la saison qui a commencé comme toutes les autres au mois de Mars), je m'inscris seul dans cette aventure. Mon club de l'époque (Balbigny) étant un petit club, il y avait peu de candidats pour s'engager dans cette galère.
Me voilà donc parti ce samedi 18 Juillet en direction de Grenoble. Après avoir récupéré ma feuille de route, j'héberge au camping municipal et me couche tôt. Demain, à 2 heures sur le vélo ! Mais c'est les vacances, et un camping, c'est bruyant. Au milieu des touristes et de quelques cyclos, ce trouve un groupe de… nones ! A minuit et demi, ma nuit est finie. J'ai largement le temps de me préparer: douche froide (bien évidemment) et petit déjeuner. Il faut y avoir le goût pour avaler un bol de lait à 1 heure du matin. Bref, c'est en me présentant au départ, pour le vérification de l'éclairage des vélos que je m'aperçois que j'ai laissé une roue au camping. A cette époque, les roues n'étaient pas aussi chères qu'aujourd' hui et il y avait moins de voleurs. Je retrouve ma roue là où je l'avais oubliée. Se lever à minuit et demi et ne pas être à l'heure au départ d'une randonnée… Cela commence mal. Mais ce n'est pas une cyclosportive, enfin toujours pas pour moi. Le gros de la troupe (1000 cyclos peut-être) est devant. Je m'élance à mon tour dans Grenoble tout illuminé. Des gendarmes à tous les carrefours: c'est le rêve. En levant la tête, j'ai l'impression de voir un luciole de plusieurs km, et en me retournant, la queue du luciole est encore loin. Et on me double, on me double. Sur cette portion plate, ça roule comme dans une compétition. Ca n'a jamais été ma tasse de thé (ni la compette, ni le plat).Mais très bientôt la première bosse se profile à l'horizon. 40 bornes de faites et on ne s'est pas encore élevé ! Mais ouf, bifurcation à gauche et direction le Grand Cucheron. La route n'est plus éclairée, elle devient étroite et c'est toujours la nuit. Sensations garanties.On entend un concert de dérailleurs. Tout le monde sur le petit plateau. A cette époque, j'ai déjà adopté la solution du triple, me paraissant la seule raisonnable. Pour moi, c'est 32 dents. Ma roue libre: 13-15-17-19-21-23-26. Enfin, ça monte. Dans le noir, je commence à doubler pas mal de "cacous" qui m'avaient passé sur le pat. Trois heures et demie après le départ, je suis au sommet du premier col. C'est le plus facile et sur le papier et parce qu'il est franchi en premier, sans fatigue et à la fraîche. Au fait, il fait beau. Il est 5 heures trente. Ravitaillement (copieux), lampe dans la poche et ma première angoisse arrive: la descente. Il y a 20 ans, mes allures étaient à l'opposé de celle d'aujourd'hui: j'arrivais à grimper (et plutôt bien) et me traînais en descente Tandis qu'aujourd'hui… Bref, même en allant doucement, le pied du Glandon est vite là. 40 km de bosses. çà, c'est bon pour le moral. 125 km et 7 heures plus loin, me voici au sommet de la Croix de Fer (c'est 3 km "faciles" après le Glandon) 17,85 km/heures: avec les arrêts el la descente, j' ai dû passé les bosses plutôt bien. Mais nouvelle angoisse dans la descente. On me double, on me double... Comme sur le plat. Saint Sorlin: qu'est-ce-que ça doit être bien… dans l'autre sens. Il va bien falloir que je refasse un BRA qui tourne dans l'autre sens. (Et effectivement, je l'ai fait en 1989. Plus dur, moins dur? Bof)
A St Jean de Maurienne, on retrouve la grande route jusqu'à St Michel. Et là, à St Michel, quand vous levez la tête, vous ne voyez que le Télégraphe. A vol d'oiseau, il doit y avoir 2 km, Par la route, ce n'est pas triste. 12 km durs. Mais comme j'aime ça. Casse-croûte à Valloire et on remet le couvert. Direction Plan Lachat, le Galibier. 16 km d'anthologie. Je les passe mieux qu'il y a 4 ans. (J'avais mis pied à terre suite à une erreur de braquet. J'avais à cette époque 52 x 39 (comme Amstrong !) à l'avant et 15-17-19-22-25-28 à l'arrière. Pour la première fois, le compteur indique moins de 12 km/h. Puis 10, puis 9 mais je double encore. Je suis bien, il fait beau et ça monte: que demander de plus. Et c'est sans trop de dégâts que je parviens au sommet. 13 heures que je suis parti ! 200 km de faits. Avec les arrêts et plus de 5000 mètres de dénivelé, cela fait un belle moyenne. C'est pratiquement gagné. Plus rien ne peut m'empêcher d'aller au bout. Il va tout de même me falloir près de 4 heures (avec les arrêts !) pour rallier l'arrivée. Non, ne riez pas, ça fait du 25 km/h de moyenne en descente… Je ne pouvais que m'améliorer diront certaines mauvaises langues. A ma décharge, outre les arrêts, il y a les tunnels et l'état du revêtement. Je vais même tomber mon éclairage de ma sacoche de guidon.
Ces grandes randonnéees sont l'occasion de rencontres insolites. J'ai dépassé un Allemand, avec son gros poste à transistor seul… sur son tandem! J'ai eu beaucoup de mal à rattraper un unijambiste, me suis fais doubler par beaucoup de féminines. J'ai vu des cyclos terminer leur rando sur des vélos que je n'aurai même pas voulu pour aller chercher mon pain.D'autres sans chaussures à cales.
Au palais des sports de Grenoble, une bonne partie des 4 à 5000 cyclos en comptant ceux inscrits sur le "petit" parcours de 250 km sont déjà repartis. Une douche bien méritée et retour dans la Loire. Quand j'y repense, je me dis que c'était de l'inconscience que de prendre le volant le soir même pour 250 km. Aujourd' hui, je ne le ferai plus. Mais on était jeune…
Si ces quelques lignes vous ont mis l'eau à la bouche, je vous invite vivement à tenter une telle randonnée; alors je serai le plus heureux des cyclos. Vous qui qui me connaissez savez qu'il n'y a nullement besoin de rouler à 40 km/h pour se faire d'inoubliables souvenirs. Celui-là a bientôt 20 ans, c'est l'un des plus beaux mais ce n'est pas le seul. Et c'est bien-là l'énorme avantage du cyclotourisme: tout le monde peut en faire, et en plus il y a mille façons de le pratiquer.

René Souzy le 23-05-2005









Roger Chaize "Le meilleur……donc dopé"

LE MEILLEUR ……. DONC DOPE

Le dernier tour de France a encore alimenté les conversations autour du dopage.
Une certitude pour beaucoup : le meilleur est dopé . Ceci a toujours été le cas et pas seulement dans les épreuves comme le tour de France mais aussi dans des épreuves de niveau très nettement inférieur.
Personnellement je n’adhère pas à la pensée collective et je veux croire en autre chose. On ne peut pas nier l’évidence, le dopage a existé, existe encore et existera toujours.
C’est la seule certitude que je m’autorise à clamer haut et fort.
Mais qui en use ? Qui en abuse ? Je ne sais pas. Ce n’est sûrement pas les performances de chacun qui vont me faire suspecter un tel ou un tel. Le premier ? Le deuxième ? Le troisième ? Le dernier ? Tous ? Je ne sais pas.

Pour étayer mon raisonnement je dois faire un bref résumé d’une expérience vécue de 1981 à 1987.
Sollicité par certaines personnes je décide en 1981 d’encadrer et d’entraîner le faible effectif de coureurs du club cycliste de Balbigny . Je crée une école de cyclisme en 1982.
J’entreprends cette tache après mure réflexion et je décide de faire pratiquer par l’effectif disponible sur Balbigny un entraînement à tendance moderne basé exclusivement sur l’ interval training,(intensité et temps de travail différent, en fonction des filières à travailler).
80% du travail se fait sur circuit plat de 26 Km jalonné tous les 500m.
L’entraînement avec ce type de méthode n’est pas très captivant et nécessite un mental en adéquation, il se réalise le plus souvent en individualité.
La période d’hiver est consacrée à une préparation physique sérieuse composée de :
1- Sortie vélo ou sont travaillés essentiellement le fond et la vélocité.
2- Course à pieds, cross en montagne
3- Skis de fond
4- 2 séances de gym par semaine
Des réunions hors bureau sont organisées pour évoquer et expliquer le pourquoi d’un tel entraînement, pour évoquer également l’aspect diététique, l’hygiène de vie etc.
Je considère également le suivi médical très important, les coureurs passeront le test de Vo2 max en deux occasions durant la saison, janvier et mai.
Le Dr Poty nous ouvre les portes de l’institut de médecine sportive à st Etienne.
L’effectif sur Balbigny est inférieur à 10 coureurs, mais seulement 5 ou 6 sont assidus et vont bénéficier d’une préparation régulière et rationnelle. Tous habitent ou ont un pied à terre à Balbigny, ils n’ont pas des capacités physiologiques au-dessus de la moyenne, les meilleurs VO2max sont de l’ordre de 68 ml mn kg au mois de mai.
Il n’est plus question de compter et noter les Km parcourus en vélo mais il faudra noter les temps de travail aux différentes intensités demandées.
Les premiers cardios fréquence arrivent sur le marché, ils n’ont rien à voir avec ceux d’aujourd’hui et sont très encombrants. (voir photo) Bien que nous soyons loin de la perfection cette préparation hors du commun à cette époque, (nous sommes entre 1981 et 1987) nous apporte des résultats également hors de ce que peut prétendre une modeste équipe comme la nôtre. Des victoires, des places dans les cinq premiers, des tirs groupés : les 3 premières places d’une course et ceci jusqu’à 3 fois dans la même saison, les 2 premières places assez souvent. Bref, les résultats sont les fruits de la méthode, du travail, de la constance, des sacrifices etc.
Vu de l’extérieur comment expliquer qu’un petit groupe de 6 coureurs(non sélectionnés)d’un petit club parviennent à avoir ce type de résultat ?
Et bien cela certains l’expliqueront très facilement et avec certitude.
La suspicion s’est installée.
Je vous assure que cela fait très mal lorsque vous apprenez ces rumeurs. Tout le travail accompli qui est jeté d'un revers de manche au profit du dopage ! Des coureurs qui ne connaissent que le XL1 ! (oui j’avais oublié..) Le XL1 première boisson glucosée apparue sur le marché en 1974.
Plus rien ne sera comme avant, une belle façon de tuer un groupe, de tuer un sport à petit feu.

Fin du résumé de l’expérience.

Bien sur je crois au dopage, ce serait nier l’évidence que de ne pas y croire, MAIS je ne crois pas systématiquement que le meilleur soit dopé quelle que soit la performance réalisée.
Qui peut donner la vitesse moyenne max pouvant être atteinte par un coureur cycliste non dopé sur un chrono de 55 Km ( type de parcours du chrono du dernier TDF), 50 km/h ? 48 km/h ? 46, 44, 42 ? ????
Je tente une réponse qui en surprendra plus d’un mais pour moi cette vitesse est supérieure à celle réalisée cette année par le vainqueur de ce parcours.
Je crois que les performances réalisées par les meilleurs lors du dernier TDF sont parfaitement réalisables par un coureur non dopé.
Et pourquoi pas un sujet qui ressemblerait à Lance Armstrong? Il a l'air sérieux ce garçon.
Je crois très très fort au pouvoir du travail, de la méthode, de la constance, de la rigueur, de l’observation, de la discipline etc.
Beaucoup de conditions sont nécessaires pour atteindre le plus haut niveau :

1) conditions intrinsèques
Capacités physiologiques (VO2max > 70 ml mn kg à 18 ans )
Morphologie (avantageuse sur le plan biomécanique )
Mental
Etc.

2)conditions dépendantes du sportif
Entraînement (méthode- adapté au sujet)
Diététique
Récupération
Hygiène de vie en général
Optimisation de chacun des points cités et de la gestion de l’ensemble.
Etc.

Aucun sportif exploite à 100% son potentiel.
Pour conjuguer de la meilleure façon les paramètres dépendants du sportif, ce n’est pas chose simple et le sportif reste toujours assez loin de la perfection (celle-ci ne pouvant jamais être atteinte évidemment) c’est peut être pour cela que nous verrons encore et encore des records.
Le dopage détruit le cyclisme, le fait de le mettre à la une le détruit davantage.
Il faut combattre le dopage et frapper très fort adeptes et responsables.
Il faut surtout combattre le dopage au niveau des plus jeunes et frapper très fort les papas peu scrupuleux aux méthodes archaïques qui font ingurgiter la potion magique au fiston.

Créons de vraies écoles de cyclisme avec de vrais éducateurs entraîneurs.
Que les coureurs se remettent en question et laissent tomber les méthodes de grand papa.
Le niveau sera nettement amélioré sans produits interdits, j'en suis absolument convaincu.
Ne nous trompons pas de cible, ne combattons pas le cyclisme en faisant étalage de suspicion non fondée à propos de performances qui semblent être hors norme.Peut être se cache la dessous un sérieux au dessus de la moyenne, mais pas obligatoirement du dopage.

Mettre en lumière les bonnes choses de ce sport de discipline et cacher la misère tout en la combattant serait à mon avis plus judicieux pour préserver le cyclisme.

Douce rêverie ! utopique! Naïf! Ce sera vraisemblablement des qualificatifs attribués à ce petit texte sans prétention.

ci dessous quelques photos.

Roger Chaize le 27-08-05


cardio fréquence en 1982 1 fil fait la liaison entre l'appareil et les électrodes.dimensions:115mm*102mm. en partie basse une électrode base entrainement 1 base entrainement 2
Cliquez pour agrandir



exemple d'une partie de l'entrainement individuel personalisé en fonction du temps disponible du coureur tableau récap des VO2max en mai 1987 tableau récap des VO2max en janvier 1984
Cliquez pour agrandir



correspondance septembre 1981 de l'IRMS à St Etienne correspondance février 1981 de l'IRMS à St Etienne
Cliquez pour agrandir